Cité Habous
Le quartier des Habous, communément appelé Diour Jamaâ, constitue un exemple d’urbanisme néo-traditionnel à Rabat. Situé sur l’avenue Hassan II, à quelques centaines de mètres de la porte historique de Bab al-Had, il a été érigé entre 1917 et le début des années 1930, par l’architecte Albert Laprade sous la supervision de l’urbaniste Henri Prost en vue de résoudre la question de la saturation de la médina de Rabat et l’accroissement démographique consécutif à l’élévation de la ville au rang de Capitale du royaume en 1912.
Diour Jamaâ s’inscrit dans une logique combinant les principes modernistes d’hygiène et de voirie avec les formes architecturales et urbanistiques inspirées des médinas marocaines. Le quartier présente un plan régulier, structuré par des artères principales et un maillage secondaire de ruelles étroites et coudées, formant un tissu propice aux dynamiques sociales traditionnelles. L’usage du grès de Salé et la sobriété décorative des façades soulignent un souci d’intégration esthétique et de continuité culturelle. Portes en bois clouté, arcs brisés ou outrepassés, patios et galeries à colonnes illustrent une volonté manifeste de recréer un habitat conforme aux attentes sociales et spirituelles des résidents du quartier. Outre ses qualités architecturales, Diour Jamaâ se distingue par son infrastructure religieuse et socio-culturelle : la mosquée Omar al-Saqqaf à laquelle le quartier doit son appellation usuelle (Diour Jamaâ = Maisons de la Mosquée), l’oratoire Fraj, un hammam édifié à l’identique des bains maures, deux fours collectifs et une école à l’architecture néo-mauresque remarquable (Madrasat Al Ahbass), aujourd’hui en désuétude, renforcent un tissu communautaire favorable à la vie de voisinage et à la transmission de valeurs collectives ancestrales.
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