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Site archéologique de Banassa

Site archéologique de Banassa

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Une révélation archéologique antique au cœur de la plaine du Gharb

Implantée sur les rives fertiles de l’oued Sebou, dans un paysage paisible mais chargé d’histoire, Banassa est l’un des plus grands sites archéologiques antiques du Maroc. Évoquée dès l’Antiquité par Pline l’Ancien, cette cité romaine, oubliée pendant des siècles, fut redécouverte au XIXe siècle. Aujourd’hui, elle offre aux chercheurs et aux visiteurs un témoignage exceptionnel sur les liens entre le Maghreb ancien, la Méditerranée et le monde romain.

Des origines préhistoriques à l’époque impériale

Les fouilles révèlent une présence humaine dès la préhistoire, avec des outils en silex façonnés par les premiers habitants. Dès le Ve siècle av. J.-C., Banasa développe des contacts commerciaux avec les Phéniciens, puis les Carthaginois. Elle devient un centre artisanal actif dès le IVe siècle av. J.-C., produisant une céramique raffinée mêlant traditions locales et influences grecques.

Entre 33 et 27 av. J.-C., elle entre dans l’histoire impériale en devenant Colonia Iulia Valentia Banasa. Puis sous Marc Aurèle, elle acquiert le statut de Colonia Aurelia, prospérant jusqu’au retrait administratif romain vers 285 ap. J.-C. Malgré ce départ, l’activité humaine se prolonge à l’époque tardo-antique, puis islamique, avec notamment l’installation de marabouts encore vénérés aujourd’hui.

Une ville antique structurée et vivante

Banasa dévoile un urbanisme romain sophistiqué :

  • Quartier central : Organisé en trame orthogonale, il comprend un forum, un temple et une basilique judiciaire.
  • Quartiers nord et ouest : Cœur économique de la cité avec des ateliers, des maisons à péristyle décorées de mosaïques, notamment dans le quartier du macellum (marché).
  • Quartier sud : Abritant un vaste grenier à contreforts, des structures artisanales et sans doute un temple à pilastres.
  • Thermes publics : Bien conservés, ils sont célèbres pour leurs mosaïques et peintures murales d’une grande finesse, d’où leur nom de « thermes aux fresques ».

Un trésor archéologique encore vivant

Le mobilier archéologique issu des fouilles est impressionnant : amphores, mosaïques, bijoux, inscriptions, diplômes militaires en bronze… Chaque objet raconte un fragment du quotidien des habitants de Banasa, témoins de leur savoir-faire et de leur ouverture sur le monde.

Banasa reste aujourd’hui un laboratoire à ciel ouvert, un site de référence scientifique mais aussi un espace à fort potentiel éducatif et touristique, à intégrer pleinement dans les itinéraires de découverte du patrimoine régional.

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