La Qasba des Oudaïa est l’un des ensembles historiques les plus emblématiques de Rabat, fondé au XIIe siècle par les Almohades. Perchée sur un promontoire dominant l’embouchure du Bouregreg, elle servait autrefois de citadelle militaire et de point de défense stratégique.
Son urbanisme repose sur un réseau de ruelles étroites bordées de maisons blanchies à la chaux, conférant au quartier un charme unique.
Parmi ses monuments les plus remarquables, on trouve la porte Bab Oudaïa ou Bab Lkbir et La Mosquée Al-Atiq : la première mosquée de Rabat ainsi que la résidence princière, réhabilité en Musée National de la Parure.
La Qasba des Oudaïa est également célèbre par sa place Sémaphore, la sqala, et pour son Jardin Andalous, un véritable havre de paix au cœur de la Qasba.
Inspiré des jardins andalous, il est composé de fontaines, de parterres de fleurs, d’arbres fruitiers et de plantes méditerranéennes. Les allées ombragées invitent à la promenade, tandis que les jeux d’eau créent une atmosphère apaisante. Ce jardin est un lieu de sérénité où les visiteurs peuvent se ressourcer et profiter de la beauté de la nature.
Du Jardin Andalou, on se rend par une porte basse au Café Maure le plus original du Maroc. Sa terrasse ensoleillée le matin, ombragée l’après- midi, reste un des lieux les plus charmants de Rabat où on découvre le merveilleux panorama de Salé tout en dégustant un thé à la menthe et des cornes de gazelle .
Le Café Maure est l’un des lieux les plus emblématiques, un passage incontournable au sein de la Qasba des Oudaia et un élément clé dans le circuit touristique reliant les souks de la rue des Consuls à la place Sémaphore, il offre une vue panoramique exceptionnelle sur l’Océan Atlantique et la rive opposée du Bouregreg.
A l’entrée de la Qasba, les archéologues ont découverts en 2001 d’importants vestiges archéologiques appartenant au site Ribat Tachfin. Les vestiges mis au jour s’étendent sur une superficie de 36655. 34m². Les données recueilles grâce à la fouille archéologique permettent d’identifier quatre ensembles bien distincts : une enceinte, un fortin ou palis (Qasr) ou Ribat, une porte monumentale et entrepôt.
Ce site faisait partie d’un réseau de forts et de ribats érigés le long de la côte atlantique pour assurer la défense du royaume des Almohades et témoigne d’une période important de l’histoire de Rabat , celui de la fin du règne des Al-Moravides et le début de celui des Al-Mohades (milieu du 12e siècle), c’est sur ce site que fut élevé par les derniers Al-Moravides un palais fortifié appelé Qasr Bani Targha / Ribat Targha ou encore Ribat Ttashfin. Avec l’arrivée des Al-Mohades le palais fortifié est détruit pour céder la place à la Qasba des Oudayas fondée en 1150.
Aujourd’hui, il offre un cadre intéressant pour les visiteurs, l’histoire militaire de la ville et l’architecture almohade.
La Qasba des Oudaia avec ses bâtiments emblématiques, son jardin andalou, son café mythique et ses remparts imposants, représentent un exemple parfait de l’urbanisme et de l’architecture traditionnels marocains.