Le site archéologique de Chellah, enraciné dans l’Antiquité, représente bien plus qu’une simple compilation de vestiges anciens. Il incarne un témoignage vivant de l’histoire du Maroc et de l’évolution de sa civilisation à travers les ères. Son classement en tant que monument historique dès 1920, conjugué à son intégration au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012, met en exergue sa valeur universelle inestimable. Ce lieu, enserré par une muraille mérinide d’une étendue d’un kilomètre, abrite une cité antique et une nécropole mérinide sur une superficie de 7 hectares.
Les Remparts du Chellah sont les premiers éléments impressionnants que l’on rencontre en approchant du site. Datant principalement de l’époque mérinide, ils délimitent le site et incluent des portes monumentales qui servaient à protéger la ville. Ces remparts sont un mélange de construction romaine et médiévale, illustrant la transition entre les époques.
La Cité Antique du Chellah correspond à l’ancienne ville romaine de Sala Colonia, fondée au Ier siècle avant J.-C. On y trouve des ruines de bâtiments publics, des thermes, des temples et des mosaïques, témoignant de la prospérité de la ville à l’époque romaine.
Les travaux de fouilles et de sondages archéologiques conduits par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, dans la zone située à l’est et au sud-est de la muraille mérinide, zone qui est restée depuis les années 1960 complétement méconnu et n’ayant bénéficié d’aucune intervention à caractère archéologique ont montré que la ville maurétano-romaine de Sala, s’étend au-delà de l’enceinte du site sur une superficie qui dépasse les 20 Hectares. Ces découvertes ont permis d’identifier le système défensif et de repérer le port antique de la ville, des thermes publiques et d’autres découvertes fort importantes et inattendues.
La Nécropole Mérinide est un site où reposent des membres de la dynastie mérinide. Elle abrite des tombeaux magnifiquement décorés, dont celui du sultan Abu al-Hasan, et reflète l’importance religieuse et culturelle de cette dynastie au XIVe siècle.
Enfin, le Jardin des Tours est un espace verdoyant aménagé au XIXe siècle, parfait pour se détendre tout en admirant les vestiges. Le jardin offre un contraste apaisant avec les ruines romaines et médiévales environnantes, créant une atmosphère unique au Chellah.
Chellah est aussi un sanctuaire pour la faune, notamment les célèbres cigognes qui y nichent en grand nombre. Son atmosphère mystique et son importance historique en font un lieu emblématique du patrimoine de Rabat.
